Alors que les personnes originaires d’Afrique subsaharienne et des Caraïbes restent parmi les plus touchées par le VIH et les hépatites en France le RAAC-sida s’est donné pour objectif de soutenir et développer la mobilisation des communautés noires originaires d’Afrique et des Caraïbes.
Les personnes migrantes originaires d’Afrique subsaharienne vivant en France représentent 31% des découvertes de séropositivité en 2013 et parmi ces dernières, au moins un quart ont été contaminées en France, ou tout au moins en Europe. Parmi les femmes qui ont découvert leur séropositivité en 2013, 61% sont nées en Afrique subsaharienne.
Les tests rapides d’orientation diagnostique réalisés par nos associations font par ailleurs apparaitre un nombre élevé de nouvelles contaminations chez les hommes d’origines africaine et caribéenne ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
Il y a un besoin de renforcer les connaissances des populations en matière de prévention combinée, sur les modes de contamination et sur les différents outils et stratégies de réduction des risques sexuels concernant le VIH, les IST et les hépatites virales : utilisation du préservatif, rôle du dépistage et des traitements dans la prévention.
L’action du RAAC-sida vise, via les associations du réseau, à soutenir la capacité des personnes migrantes originaires d’Afrique et des Caraïbes, et en particulier des femmes, à agir efficacement pour leur santé en s’appropriant les outils et stratégies de réduction de risques liés à la sexualité ;
Le réseau veut agir contre les discriminations et les stigmatisations liées au VIH et à l’homophobie au sein des communautés qui accentuent la vulnérabilité des hommes ayant des rapports sexuels avec les personnes de même sexe ;
Par l’information et le plaidoyer le réseau pourra contribuer à réduire le retard au dépistage du VIH et des hépatites B et C en soutenant la diversification de l’offre de dépistage ;
En garantissant la veille sur les obstacles administratifs – notamment pour les primo-arrivants ou pour celles qui n’ont pas encore obtenu une régularisation administrative – et mobilisant les partenaires du RAAC-sida à lutter contre les expulsions qui se font en silence, lesquelles conduisent bon nombre de personnes à renoncer aux soins pour des raisons administratives, le réseau pourra contribuer à faire reconnaître les besoins face aux barrières à l’accès aux soins et à la santé ;
En investissant les espaces de démocratie sanitaire pour plaider sur l’amélioration de la prise en charge médicale et sociale des personnes immigrantes/étrangères touchées par le VIH et les hépatites B et C, le RAAC-sida veut en souligner les enjeux, soulignés notamment dans les premières données qualitatives et quantitatives de l’étude Parcours (Parcours de vie, VIH et hépatite B chez les migrants africains en Ile-de-France).
avec le soutien de l’INPES
